Nous avons vu que quelques voyelles ont une forme claire et une forme matte et qu'il y a un système de doublement qui les indique dans l'orthographe. Précisons un peu.
La voyelle "e" peut avoir trois valeurs: [e] (claire) et [ɛ] (matte) dans les syllabes sur lesquelles tombe l'accent tonique et le schwa [ə] dans les syllabes atones.
C'est pour celà que dans le mot mee le doublement est appliqué, même si la syllabe est ouverte. Comparez:
noicon me -- [mə] dans une syllabe atone
noicon mee -- [me] dans une syllabe à accent tonique
noicon ze -- [zə] dans une syllabe atone
noicon zee -- [ze] dans une syllabe à accent tonique
Notons donc que les formes courtes du pronom personnel: me, je, we, ze sont toujours atones.
On n'applique plus le doublement à la voyelle "i". La qualité claire est indiquée avec "ie":
noicon nis
noicon nies
Jusqu'environ 1600 le doublement du "i" a bien indiqué la qualité claire de la voyelle [i]. Pour éviter la confusion entre "ii" en "u" on a remplaçé "ii" avec "ij" dans les manuscrits. Environ 1600 la prononciation du "ij" a changé.[1] Aujourd'hui ce digramme indique une diphtongue [ɛɪ̯] Il y a des mots dont l'étymologie est différente où cette diphtongue est écrit "ei".
noicon ei
noicon mij
noicon mei
La leçon de grammaire : Les verbes à particules séparables