Wikijunior:Les grandes dates de l'histoire de France/1936 : Le Front populaire
La crise en France
[modifier le wikicode]La France est touchée par la crise économique mondiale au début des années 1930 : elle se manifeste par un ralentissement de l'activité économique et la baisse du commerce extérieur. Les produits français devenus trop chers se vendent mal à l'étranger. La crise affecte surtout les secteurs industriels de la première révolution industrielle, comme la métallurgie et le textile. Les faillites se multiplient. L'agriculture française connaît également des difficultés.
En 1935, le nombre de chômeurs s'établit à deux millions sur douze millions de travailleurs. Le chômage touche toutes les classes de la société. Il n'existe alors aucune aide sociale distribuée par l'Etat à cette époque. Pour se faire entendre, les chômeurs français organisent des marches de la faim et réclament du travail, des indemnités-chômages et du pain. Les appels à la grève se multiplient.
Les gouvernements successifs de la IIIe République prennent des mesures protectionnistes afin de protéger l'économie française. Le but est de protéger les produits français de la concurrence des autres pays. Ils augmentent les droits de douane sur les produits qui entrent en France. L'État cherche également à limiter l'immigration afin de réduire la présence de travailleurs étrangers sur le sol français. Enfin, les gouvernements choisissent de diminuer les dépenses de l'État en réduisant les salaires des fonctionnaires. Mais cela provoque une baisse du pouvoir d'achat des classes moyennes. La crise semble sans solution et l'État est critiqué pour son incapacité à résorber le chômage. Beaucoup de Français rendent la IIIe République responsable de la situation.
Critique du régime parlementaire
[modifier le wikicode]Le régime parlementaire[1] et républicain est critiqué par une partie de la population française. L'instabilité des ministères empêche une politique continue sur le long terme. Les gouvernements sont en effet éphémères et sont renversés par la chambre des députés qui siège au Palais Bourbon, sur la place de la Concorde. La politique française est discréditée par des scandales financiers, comme l'affaire Stavisky, qui est reprise par la presse d'extrême-droite.
Les ligues[2] de droite et d'extrême-droite remettent en cause le système parlementaire. Le 6 février 1934, les associations d'anciens combattants et les ligues organisent des manifestations dans le quartier de l'Assemblée nationale. Elles dégénèrent en émeute qui menace la chambre des députés. La police intervient et l'émeute fait une quinzaine de morts et environ 1500 blessés.