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Photographie/Procédés anciens/Le daguerréotype

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Le daguerréotype est le premier procédé photographique qui fit l'objet d'une véritable exploitation commerciale.

Le support est constitué par une plaque d'argent ou plus communément de cuivre argenté soigneusement polie jusqu'à prendre l'aspect d'un miroir. Cette plaque est ensuite sensibilisée par un séjour dans la vapeur d'iode, ce qui provoque la formation d'une couche superficielle d'iodure d'argent sensible à la lumière. Il faut alors l'utiliser rapidement.

Après une longue insolation (pouvant aller de quelques minutes à plusieurs heures), le développement de l'image est réalisé par une exposition à la vapeur de mercure qui provoque la formation d'un dépôt blanchâtre d'amalgame dans les zones insolées. Contrairement à ce qui se passe avec la photographie argentique conventionnelle, ce dépôt est clair et l'image est a priori directement positive.

Pour éviter le noircissement général de la plaque il faut éliminer l'iodure non insolé qui recouvre encore la surface d'argent. Un trempage rapide dans une solution très diluée de thiosulfate de sodium (hyposulfite) ou plus simplement de chlorure de sodium (sel de cuisine) assure cette élimination.

Il faut également protéger la plaque de l'oxydation par l'oxygène de l'air et plus encore de sa sulfuration par le sulfure d'hydrogène H2S (hydrogène sulfuré) souvent présent à l'état de traces dans l'atmosphère. C'est pourquoi les daguerréotypes doivent toujours être présentés sous une vitre, dans un montage scellé qui interdit toute pénétration de gaz. Lorsque ce montage est bien réalisé, l'image daguerréotypique, a priori extrêmement fragile, peut se conserver de façon quasi illimitée.

Conditions d'observation

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Les daguerréotypes peuvent être vus comme des négatifs ou des positifs, selon les conditions d'observation. Pour expliquer de façon relativement simple cet effet a priori paradoxal, il faut se souvenir que le support de l'image est en fait un miroir qui renvoie de façon spéculaire la lumière qu'il reçoit. Si ce miroir est placé en face d'un fond clair, il renverra directement du blanc ; s'il est placé en face d'un fond noir, il paraîtra au contraire très sombre.

Le dépôt d'amalgame d'argent est en fait plus ou moins gris et son aspect mat est dû au fait qu'il diffuse davantage de lumière qu'il n'en réfléchit. Il en résulte que si le daguerréotype est placé de façon à renvoyer la lumière d'un fond clair, l'image apparaît en gris sur fond blanc et prend donc l'aspect d'un négatif peu contrasté ; dans le cas contraire, les zones qui ont reçu la lumière apparaissent en gris clair sur un fond sombre et l'image apparaît en positif. Ce phénomène est du même ordre que l'effet Callier bien connu dans le cas des négatifs argentiques classiques.

Galerie d'images

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  • Spécialiste actuel des procédés anciens, dont le collodion humide, gomme bichromatée, cyanotypes, café, sur plaques en verre... Son site web : gerard - lair - photographe
  • BAJAC, Quentin et FONT-RÉAULX, Dominique Planchon de .- Le Daguerréotype français, un objet photographique .- Paris, Réunion des Musées nationaux, 2003 (ISBN 2-7118-4575-3).
  • FRIZOT, Michel (dir.) .- Nouvelle histoire de la photographie .- Paris, Bordas, 1994 et Larousse, 2001 (ISBN 2-03-505280-7).
  • GUNTHERT, André .- L’école française et le daguerréotype [en ligne]. Études photographiques, 14 janvier 2004,, mis en ligne le 15 septembre 2008. Disponible sur l'internet : http://etudesphotographiques.revues.org/index378.html [consulté le 08 octobre 2008].
  • REYNAUD, Françoise, BIGOURDAN, Jean-Louis et HAUGSTED, Ida .- Paris et le daguerréotype .- Paris, éd. Paris Musées, 1989.


Images en attente

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