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Photographie/Personnalités/V/Agnès Varda

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Agnès Varda, née Arlette Varda, est une photographe, réalisatrice de cinéma et plasticienne française, née le 30 mai 1928 à Ixelles, Belgique. Elle a notamment réalisé les films La Pointe courte (1955), Cléo de 5 à 7 (1962), Sans toit ni loi (1985), Les Glaneurs et la Glaneuse (2000) et Deux ans après (2002).

En 2002, l'ensemble de son œuvre cinématographique est récompensée par le prix René Clair de l'Académie française.

Agnès Varda est née d'un père grec et d'une mère française. Elle fuit la Belgique en 1940 pour s'installer avec sa famille à Sète où elle vit son adolescence.

Ensuite, à Paris, elle étudie la photographie à l'école des Beaux-Arts et l'histoire de l'art à l'École du Louvre. Elle occupe un emploi de photographe au Théâtre national populaire, alors dirigé par Jean Vilar dont elle connaissait la femme depuis son adolescence sétoise. Elle rencontre le réalisateur Jacques Demy, son futur époux, au Festival de Tours en 1958. Ils sont les parents de l'acteur Mathieu Demy. Elle est la mère de Rosalie Varda, costumière de cinéma, dont le père biologique est Antoine Bourseiller et Jacques Demy le père adoptif[1].

Agnès Varda est l'une des rares réalisatrices issues de la Nouvelle Vague. En 1954, utilisant de sobres moyens, elle tourne son premier long métrage de fiction, La Pointe courte avec Philippe Noiret et Silvia Monfort comme acteurs et Alain Resnais comme monteur. Ce film fera date, car il apporte un souffle de liberté sur le cinéma français, comme l'écrit la Revue belge du cinéma[2] : « Tout le nouveau cinéma est en germe dans La Pointe courte — film d'amateur, tourné en 35 mm, avec des moyens de fortune, hors du circuit économique traditionnel. […] Chronique néo-réaliste d'un village de pêcheurs et dialogue d'un couple qui fait le point. Toutes les caractéristiques de la jeune école du cinéma se trouvent réunies dans La Pointe courte et Alain Resnais, qui en fut le monteur, n'a jamais caché l'influence de ce film a eu sur lui. »

Cinq ans plus tard, elle réalise Cléo de 5 à 7, un film sur une chanteuse à la plastique superbe et mortellement malade. Varda produira d'autres films qui feront d'elle, dans les années 1960, l'une des représentantes de la Nouvelle Vague, bien qu'elle s'en défende.

Entre 1968 et 1970, elle séjourne à Los Angeles, où elle produit un film hippie-hollywoodien : Lions Love. De retour en France, elle tourne un film féministe et optimiste : L'une chante, l'autre pas. Elle est l'une des femmes qui signent en 1971 le manifeste des 343 en France.

Puis, repartie à Los Angeles entre 1979 et 1981, elle tourne un documentaire très remarqué sur les peintures murales, Murs, murs et une fiction inspiré de sa vie à Venice Documenteur. Durant son premier voyage, elle fait connaissance du célèbre « Roi Lézard », alias Jim Morrison, chanteur du groupe The Doors ; ce dernier avait par ailleurs obtenu un diplôme en cinématographie à l'UCLA en 1965. Elle fut l'une des rares personnes à l'avoir vu mort chez lui et à avoir assisté à son enterrement au cimetière du Père-Lachaise[3].

En 1983 elle est membre du jury des longs métrages du [[Mostra de Venise 1983|40Modèle:È Festival de Venise]].

En 1985, Sans toit ni loi, mettant en vedette Sandrine Bonnaire, lui vaut le Lion d'or à la Mostra de Venise 1985. En 1987, elle filme Jane Birkin, laquelle vit de douloureux moments professionnels, car elle vient de franchir la barre des 40 ans. Varda en sort deux films de fiction : Jane B. par Agnès V. et Kung-Fu Master[4], aussi connu sous le titre du Petit Amour.

Après la mort de Jacques Demy en 1990, elle réalise trois films en son hommage : Jacquot de Nantes, une fiction et deux documentaires : Les Demoiselles ont eu 25 ans et L’Univers de Jacques Demy.

En 1995, pour le centième anniversaire du cinéma, avec l'appui de plusieurs vedettes, elle crée Les Cent et Une Nuits, une fantaisie remplie de clins d'œil et de références au cinéma. Film qui est un échec.

Agnès Varda au Harvard Film Archive en mars 2009.

En 2000, Les Glaneurs et la Glaneuse est un autre moment important dans sa carrière. Elle y utilise une caméra numérique, qui lui donne l'occasion de réaliser, seule, une œuvre sur le glanage. Ce documentaire sera bien accueilli par les critiques et le public. Deux ans après, elle réalise une suite sous le titre Deux ans après.

En 2005, elle est membre du jury des longs métrages au festival de Cannes 2005. La même année, la Cinémathèque québécoise lui rend hommage par le biais d'une rétrospective filmographique et d'une exposition photographique.

Agnès Varda réalise les multiples suppléments pour la sortie du DVD de collection Cléo de 5 à 7 et Daguerréotypes.

En 2006, elle est invitée, « vieille cinéaste, jeune plasticienne », à investir la Fondation Cartier pour l'art contemporain dans une exposition qu'elle intitule L'Île et Elle.

En 2007, en hommage à Jean Vilar, elle expose ses photos au festival d'Avignon.

En décembre 2008, sort un long métrage en forme d'autoportrait, Les Plages d'Agnès, où elle revient sur sa vie et sur son travail, et pour lequel elle obtient le César du meilleur film documentaire lors de la 34e cérémonie des César.

Le 2 février 2009, elle reçut un prix Henri-Langlois d'honneur pour l'ensemble de sa carrière à l'occasion des Rencontres internationales du cinéma de patrimoine et de films restaurés de Vincennes.

Le 12 avril 2009, elle devient commandeur de la Légion d'honneur[5].

Elle est, depuis le 22 septembre 2010, docteur honoris causa de l'Université de Liège.

Lors du Festival de Cannes 2013, elle est présidente du jury de la Caméra d'or.

Elle est élevée à la dignité de grand-croix de l'ordre national du Mérite en 2013[6].

Agnès Varda en 2010 au festival international du film de Guadalajara.
Longs Métrages
Documentaires
Courts métrages
Autres

Arts plastiques

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« Jeune plasticienne » selon ses propres termes, Agnès Varda propose des cabanes sous forme d'installations.

Prix, nominations et distinctions

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Une salle de cinéma porte son nom à La Tranche-sur-Mer en Vendée[10] ainsi qu'à Beauvais dans l'Oise[11].

Un collège porte son nom à Ligné en Loire-Atlantique.

Œuvres d'Agnès Varda

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Sur Agnès Varda et son œuvre

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  • italien Sara Cortellazzo et Michele Marangi, Agnès Varda, Edizioni di Torino, 1990
  • Bernard Bastide, Les Cent et une nuits, chronique d'un tournage, Pierre Bordas et fils, 1995
  • (anglais) Sandy Flitterman-Lewis, To Desire Differently: Feminism and the French Cinema, Columbia University Press, 1996
  • (anglais) Alison Smith, Agnès Varda, Manchester University Press, 1998
  • Antony Fiant, Roxane Hamery et Eric Thouvenel (dir.), Agnès Varda : le cinéma et au-delà, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2009

Notes et références

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  1. Mathilde Blottière, « Les films de Jacques Demy enfin édités en DVD », dans Télérama no 3070 15 novembre 2008.
  2. Extraits du no 20 de juillet 1987 comprenant, entre autres, la réédition de l'article de l'écrivain Bernard Pingaud paru dans le no 1 du magazine Artsept créé par l'essayiste Raymond Bellour en 1963.
  3. Stephen Davis, Jim Morrison, éditions Flammarion, page 453.
  4. Voir la fiche chez Ciné tamaris.
  5. « Légion d'honneur : Vincent Bolloré et Max Gallo promus », dans Le Monde, 12 avril 2009 [texte intégral (page consultée le 12 novembre 2009)] 
  6. Décret du 14 mai 2013 portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier
  7. L'Île et Elle, Paris et Arles, Fondation Cartier pour l'art contemporain et Actes Sud, , 92 p. Modèle:Isbn
  8. Collectif (dir.), Le spectacle du quotidien, the spectacle of the everyday, Dijon, France, Les Presses du réel, , 423 p. (ISBN 978-2-84066-352-2)
  9. Galerie d'Art du Conseil général des Bouches-du-Rhône, renseignements pratiques
  10. allocine.fr
  11. [1]
  12. À l'occasion de la sortie de son intégrale, Agnès Varda est l'invitée de deux émissions de radio de France Culture : par Laurent Goumarre dans Le Rendez-Vous, diffusée le 21 novembre 2012 (durée 50 min), [écoute en ligne], et par Michel Ciment dans Projection privée, diffusée le 22 décembre 2012 (durée 61 min), écoute en ligne

Liens externes

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