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Photographie/Fabricants/Optique et Précision de Levallois/Focaflex Automatic

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OPL Focaflex Automatic

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Caractéristiques

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Général
Type d'appareil appareil reflex 24x36 à obturateur central, cellule couplée et mécanisme de réglage automatique du diaphragme (débrayable)
Pays de fabrication France
Disponibilité 1960-1963 (années de production)
Prix de 830,00 FF[1] à 1 082,00 FF[2] en 1960 ; de 750,00 FF[3] à 1 001,00 FF[4] en 1964
Format de film 135
Construction du boîtier châssis en alliage d'aluminium (Aluvac) moulé sous pression anodisé noir (listels émaillés noir) ; dos amovible en alliage d’aluminium embouti ; double capot en laiton anodisé noir (capot intérieur) et chromé mat (capot extérieur) ; semelle chromée mat ; gainage synthétique inaltérable noir
Avance du film armement et entraînement du film en une seule manœuvre par levier encastré dans le capot supérieur ; manivelle de rembobinage escamotable ; fenêtre de contrôle de défilement du film
Compteur de vues dégressif ; blocage de l’armement en fin de course (chiffre 0)
Mise en marche instantanée (aucune électronique)
Particularités viseur reflex sans dépoli ni lentille de Fresnel ; armement bloqué en fin de compteur ; objectif inamovible ; automatisme du diaphragme couplé mécaniquement aux réglages de sensibilité et de vitesse et à l’indication du posemètre

bagues des sensibilités et des vitesses crantées et jumelées de manière à tourner ensemble pour une sensibilité de pellicule donnée ; bague des diaphragmes à crans équidistants se terminant par une position « AUTO » (automatique) ; en mode automatique, le réglage du diaphragme est présélectionné mécaniquement par pression sur un bouton à main gauche (sur le devant du boîtier) tandis que le déclenchement se fait à main droite (sur le dessus)

Optique
Objectifs Oplar-Color puis Oplex-Color 50 mm f/2,8 à 4 lentilles (type Tessar) traitées anti-reflets
Monture des objectifs objectif fixe ; monture avant à emboîtement, diamètre 42 mm
Présélection du diaphragme oui (visée à pleine ouverture)
Visée et affichage
Viseur système reflex non conventionnel donnant une image légèrement réduite, claire et uniformément éclairée quelle que soit la mise au point (absence de dépoli) ; la visée n'est possible qu'obturateur armé
Accessoires de visée non
Informations dans le viseur stigmomètre ; cadran à aiguille indiquant le diaphragme déterminé par le posemètre couplé
Écran à cristaux liquides non
Mise au point
Manuelle de l'infini à 1 m par déplacement de la lentille frontale (petit levier à main droite), contrôlée par télémètre circulaire à champ coupé (+ anneau de microprismes sur les derniers exemplaires); repères de profondeur de champ
Autofocus non
Stabilisation non
Touche de profondeur de champ non
Obturateur
Type central à 5 pales, dans l’objectif
Fabricant ou marque Atoms
Vitesse minimale (s) 1
Vitesse maximale (s) 1/250
Pose B ou T B
Prise de vue en rafales non
Retardement (s) 10
Déclencheur large poussoir noyé dans le capot avec filetage central pour déclencheur souple
Expositions multiples bouton de débrayage sous le boîtier servant normalement au rembobinage : ce bouton enfoncé, on peut armer sans entraîner le film
Exposition
Modes photo (M A S P) -
Modes scènes et autres -
Modes de mesure cellule photoélectrique au sélénium
Sensibilité du film (ISO) de 6 à 400
Correction d'exposition par rotation de la bague des sensibilités (en mode automatique)
Mémorisation de la mesure -
Autres données
Flash
Flash intégré non ; un flash externe peut se fixer sur la griffe porte-accessoire ou sur l’écrou de pied
Synchronisation magnésique (repère M) au 1/60 s et électronique (repère X) à toutes les vitesses (1/60 s et le 1/125 s conseillés) ; commutateur M/X sous l’objectif
Modes -
Nombre-guide et portée -
Prise pour flash externe coaxiale, diamètre 3 mm, sur le devant du boîtier ; la griffe porte accessoire n’a pas de contacts électriques
Autres caractéristiques
Écrou de pied filetage au pas du Congrès ; l’écrou sert à la fixation du sac par une vis faisant elle-même office d’écrou de pied (inutile de l’enlever)
Alimentation -
Contrôle des piles -
Dimensions L x h x p (mm) 140 x 87 x 75 (objectif compris)
Poids (g) 785 g (objectif compris)
Accessoires fournis -
Accessoires en option sac tout prêt en cuir armé (345 g, 45,00 FF en 1962 chez Photo-Hall); bonnettes correctrices d'oculaire ; filtres, lentilles additionnelles de 1 et 2 dioptries, pare-soleil métallique (rigide) et en caoutchouc (pliable)
Divers ce modèle est doublement intéressant : par son système de visée compact (système Focaflex) ; par son système de réglage automatique de l’exposition, économique (sans pile) et fonctionnel


Système de visée, mécanisme d’obturation et télémètre : comme sur le Focaflex 1er modèle.

Automatisme : le dispositif, débrayable et à priorité vitesse, est commandé par un posemètre à cellule photoémissive. Il ne consomme d’autre énergie que celles fournies par l’éclairement et par la pression d’un doigt sur un bouton. L’enfoncement du bouton actionne un mécanisme d’asservissement appelé « combinateur » mis au point spécialement pour cet appareil. Celui-ci consiste en un jeu de trois cames crantées corrélées par diverses liaisons mécaniques (tiges, leviers à becs, glissières et ressorts antagonistes) aux trois paramètres : rapport sensibilité-vitesse, indication du galvanomètre, ouverture du diaphragme. La mise en mouvement du combinateur transmet la position de la double bague sensibilités-vitesses, la combine à celle de l’aiguille du galvanomètre (localisée en douceur par un palpeur à renvoi d’équerre) et positionne en conséquence la commande de présélection du diaphragme. Le diaphragme ainsi sélectionné est indiqué dans le viseur par une aiguille. Pour que le réglage soit effectif, le bouton doit être maintenu appuyé jusqu’au déclenchement. Il est à noter que la commande du combinateur est indépendante du déclencheur, ce qui minimise les retards au déclenchement ainsi que les risques de bougé et de prises de vue accidentelles.

Posemètre : le capteur est une cellule au sélénium de grandes dimensions (14 mm x 58 mm) protégée par un volet de protection, gages de sensibilité et de durabilité. Sa provenance n’est pas établie mais la fenêtre, semblable à celle d’un modèle qui équipe les Focasport IC et ID (cinq rangées de lenticules en quinconce, hauteur 14 mm), suggère qu’il s’agit d’une production Chauvin-Arnoux.

Double bague sensibilités-vitesses : pour prendre en compte la sensibilité de la pellicule, une solution à la fois simple et rationnelle a été adoptée. Elle consiste en l’adjonction d’une seconde bague à la bague de sélection des vitesses dont la fonction est de porter la came crantée chargée de fournir l’information pertinente au combinateur. Sa position relative est proportionnelle à la sensibilité. Sa position absolue est proportionnelle au rapport « degré de sensibilité » / « vitesse » : elle est la même, par exemple, pour les réglages 200 ASA x 1/250 s, 100 ASA x 1/125 s, 50 ASA x 1/60 s, etc. Pour ce faire, les graduations des deux bagues sont conjuguées : 6-12-25-50-100-200-400 ASA sur l’une, 250-125-60-30-15-8-4-2-1 s-1 sur l’autre, avec des écarts égaux entre les crans. Les deux bagues sont solidaires l'une de l'autre (à sensibilité constante). Pour changer le réglage de sensibilité, il faut pousser la bague vers le boîtier avant de la tourner.

Fonctionnement en mode automatique : l’automatisme à priorité vitesse laisse à l’opérateur la possibilité d’intervenir sur le choix du diaphragme (afin de modifier la profondeur de champ, par exemple) ainsi que sur l’exposition du cliché (en cas de contrejour ou d’utilisation d’un filtre). Pour le guider dans le choix de la vitesse, un secteur de couleur jaune porté par la bague des sensibilités le long de l’échelle des vitesses délimite celles qui lui sont accessibles compte tenu de la sensibilité considérée et de la gamme des diaphragmes de l’objectif (7 crans de f/2,8 à f/22). Ainsi, à 25 ASA, les temps de pose opérationnels vont de 1/125 s à 1/2 s ; à 50 ASA, ils vont de 1/250 s à 1/4 s ; à 100 ASA, le choix se réduit d’un cran : 1/250 s – 1/8 s ; etc. Un bon compromis de vitesse peut de la sorte être trouvé sans tâtonnements. Si on souhaite par exemple minimiser la profondeur de champ, on sélectionnera la vitesse maximale contenue dans le secteur jaune. La valeur du diaphragme résultant se lit dans le viseur lorsqu’on appuie sur le bouton de couplage automatique. Elle est indiquée par la position d’une aiguille sur une échelle graduée de 2,8 à 22 (l’aiguille sort de l’échelle si la vitesse est en dehors du secteur jaune). Pour surexposer, on diminue au préalable la sensibilité affichée. Si par exemple on utilise un filtre de coefficient 2 avec une pellicule de 100 ASA, on décalera l’index des sensibilités d’un cran pour le mettre à 50 ASA.

Déclenchement différé : même dispositif que sur le Focaflex 1er modèle. L’automatisme fonctionne aussi en mode différé. Le réglage est alors celui fixé lors du déclenchement du mécanisme retardateur.

Mode manuel : pour débrayer l’automatisme, il suffit de quitter la position « AUTO » en tournant la bague des diaphragmes. Celle-ci fonctionne alors comme sur le Focaflex 1er modèle, à la différence près qu’elle est plus éloignée de celle des vitesses (on ne peut les tourner d’un même mouvement) et que leurs positions relatives ne sont pas graduées en indices de lumination. Le posemètre reste utilisable en mode manuel : la valeur de diaphragme déterminée par la cellule (pour la sensibilité et la vitesse affichées) est lisible dans le viseur.

Autres différences : deux bagues de réglage ont été légèrement modifiées par rapport au 1er modèle. Pour la mise au point, la rotation est inversée, le levier passant de l’autre côté pour libérer la main gauche (normalement occupée par le bouton de présélection du diaphragme). Pour les vitesses, jusque là l’index tournait devant une échelle fixe. Désormais, c’est l’échelle des vitesses qui tourne devant un index fixe, comme pour les diaphragmes et les distances. Ainsi les trois index sont fixes et alignés, ce qui rend la lecture des trois réglages plus immédiate. À partir de 1962, le stigmomètre est entouré d'un anneau de microprismes facilitant la mise au point sur des sujets dépourvus de lignes franches (comme sur le Focaflex II).

Production : cet appareil a été produit de 1960 à 1963 à 5.100 exemplaires (d’après Princelle et Auzelloux, 2006). Il était encore au catalogue de certains revendeurs en 1966[5].

Concurrence : sans être exhaustif, le catalogue Photo Hall de novembre 1960[1] donne un aperçu assez large du choix qui s’offrait à l’acheteur français l’année de la sortie du Focaflex Automatic. L’union douanière en construction entre la France, l’Allemagne de l’ouest, l’Italie et le Benelux paraît une réalité encore lointaine : sur 20 marques présentées, 12 sont françaises ; sur 61 modèles, 40 sont de conception et de fabrication française, 9 sont partiellement produits en France (marques Kodak et Tiranty), 12 sont totalement importés (des deux Allemagnes, de Suisse et d’Italie). Le prix du Focaflex Automatic (830 FF) le situe dans le haut de gamme de la production Foca : il est vendu quelque 40 % plus cher qu’un Focaflex 1er modèle (480 FF) complété d’un posemètre externe (100 FF)[6], à peu près autant qu’un Foca Universel R muni de son meilleur objectif (815 FF, sans posemètre). Un seul autre reflex du catalogue dispose d’un posemètre intégré, le Savoyflex III (780 FF), qui est lui aussi automatique, plus rudimentaire dans son mécanisme mais doté d’un objectif quelque peu modifiable. Les Focaflex (2 modèles) et Savoyflex (3 modèles) se disputent seuls le nouveau créneau des reflex « grand public », qui sont alors préférentiellement à obturateur central (spécialité en plein essor Outre-Rhin). Pour les photographes les plus exigeants ou les plus fortunés, Photo Hall proposait huit reflex à obturateur à rideaux et objectifs interchangeables, aucun n'ayant de posemètre intégré : sept valeurs sûres est-allemandes (marques Contax et Exakta) et suisses (Alpa Reflex), et une nouveauté française (le Malik Reflex, qui fera long feu), à des prix allant de 1.210 FF (Contax F + Tessar) à 2.789 FF (Alpa Reflex 6b + Macro Switar).

Trois ans plus tard (1964), l’offre est devenue pléthorique : le catalogue de ce même revendeur aligne 24 marques, 138 modèles dont 28 reflex 24x36 (sans compter leurs déclinaisons interchangeables)[3]. Trois fabricants français sont encore présents : Foca et Royer, qui brillent de leurs derniers feux, et Sem, qui survivra une dizaine d’années. Le Focaflex Automatic (descendu à 750 FF) et le Focaflex II (sans cellule mais à objectifs interchangeables, 677 FF) côtoient neuf autres reflex à obturateur central, huit ouest-allemands et un japonais, tous pourvus d’une cellule au sélénium. L’interchangeabilité de l’objectif, partielle (Zeiss Ikon Contaflex) ou totale, devient la norme quand celui-ci n’est pas remplacé par un zoom (Nikon Nikkorex 35II). Mis à part le Focaflex Automatic, seul l’Agfa Colorflex (590 FF avec viseur à prisme amovible)[7] n’offre pas de telles possibilités. Encore ce dernier n’est-il que la version économique d’un modèle à objectifs interchangeables, l’Ambiflex, à peine plus cher (775 FF) que le Focaflex Automatic. Pénalisé par l’inamovibilité de son objectif, celui-ci ne peut plus se prévaloir de l’originalité de son automatisme : trois modèles cumulent cette commodité avec l’interchangeabilité de l’objectif : l’Agfa Selectaflex (à partir de 865 FF avec objectif f/2,8), le Zeiss Ikon Contaflex Super B (1.103 F avec objectif f/2,8) et le Voigtländer Ultramatic (1.345 FF avec objectif f/2).

Utilisation : ce second Focaflex a pour l’essentiel les mêmes qualités et défauts que le premier, l’automatisme du diaphragme en plus. On appréciera l’ingéniosité et l’ergonomie de ce perfectionnement... s’il fonctionne encore. Les automatismes purement mécaniques qui ont fleuri dans le sillage du Savoyflex III (1958) sont en effet réputés mal vieillir et être difficilement réparables[8]. Il reste alors la possibilité de l’utiliser en mode manuel.


Notes et références

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  1. 1,0 et 1,1 Catalogue Photo Hall, novembre 1960, sur http://www.collection-appareils.fr/gestion_catalogue/html/affichage_un_catalogue.php?nom=Photo-Hall&annee=1960%20novembre. Il convient de noter que les prix de ce grand magasin sont 20 à 25 % inférieurs aux tarifs conseillés par les fabricants.
  2. Catalogue Odéon Photo, 1960-1961, sur http://www.collection-appareils.fr/gestion_catalogue/html/affichage_une_page?chemin_image=../../gestion_catalogue/images/1335259531.jpg&id_catalogue=13652&nom=Od%C3%A9on%20Photo&annee=1960-61&page=22
  3. 3,0 et 3,1 Catalogue Photo Hall, mai 1964, sur http://www.collection-appareils.fr/gestion_catalogue/html/affichage_un_catalogue.php?nom=Photo-Hall&annee=1964%20mai
  4. Tarifs Foca-Lumière, janvier 1964 (prix conseillés), sur http://www.foca-collection.fr/
  5. Cf. catalogue Photo-Hall, printemps 1966, p.21, par exemple : http://www.collection-appareils.fr/gestion_catalogue/html/affichage_une_page?chemin_image=../../gestion_catalogue/images/1261428536.jpg&id_catalogue=6559&nom=Photo-Hall&annee=1966%20Printemps&page=21
  6. Cellule Chauvin-Arnoux Babycell sans étui : http://www.collection-appareils.fr/gestion_catalogue/html/affichage_une_page?chemin_image=../../gestion_catalogue/images/1260473867.jpg&id_catalogue=6227&nom=Photo-Hall&annee=1960%20novembre&page=18
  7. « Les 24x36 reflex Agfa » sur le même catalogue : http://www.collection-appareils.fr/gestion_catalogue/html/affichage_une_page?chemin_image=../../gestion_catalogue/images/1242247626.jpg&id_catalogue=3589&nom=Photo-Hall&annee=1964%20mai&page=30
  8. PONT, Patrice-Hervé. Maxifiche 24x36 Royer. In : Les Fondamentaux du club Niépce-Lumière n° 15, décembre 2005, p. 7.