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Photographie/Thèmes/Les spectacles

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Généralités

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« En assistant à diverses représentations, comme spectateurs ou comme photographes, nous avons souvent eu pitié de ces chasseurs d'images en herbe qui, du fond de la salle, se levaient, Instamatic à la main et Magicube prêt à « shooter » pour réaliser quelques images de leur idole favorite. Nous avons eu pitié de ces jeunes filles arrivant en courant jusqu'au pied des vedettes, pressant fébrilement un déclencheur trop dur et regagnant, en courant toujours, leur strapontin perdu. Nous avons enfin eu pitié des Lectrices et des Lecteurs qui nous écrivent régulièrement pour nous demander pourquoi leurs photos de cirque, d'opéra ou d'usine à strip-tease sont mauvaises. »

Dans cette citation (Chasseur d'Images n° 13, p. 42) se trouve une bonne partie de la problématique propre à la photographie des spectacles.

Le respect des autres

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C'est là sans doute une des clés du problème. Les acteurs, les musiciens, les chanteurs, les danseurs, les sportifs que vous souhaitez photographier sont là pour donner le meilleur d'eux-mêmes, pour votre plus grand plaisir et pour celui des spectateurs. Il n'est donc pas question de les déranger ou de les déconcentrer, en particulier pas des éclairs de flash intempestifs. Les spectateurs qui ont payé leur place sans faire eux-mêmes de photographies doivent pouvoir profiter du spectacle sans être dérangés par les photographes. Quant aux professionnels chargés de « couvrir » l'événement en cours, ils sont là pour gagner leur vie, contrairement aux amateurs et aux voleurs d'images ; ils apprécient encore moins qu'un autre photographe vienne les bousculer ou leur faire manquer une bonne image en passant devant l'objectif à un moment inopportun.

Spectacles diurnes en plein air

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Là où le flash est paradoxalement le plus utile, c'est probablement dans le cas des spectacles organisés en plein jour, défilés, carnavals, etc. : en effet, la lumière solaire directe est souvent très brutale, ce qui provoque la formation d'ombres trop denses et pauvres en détails. C'est pourquoi un petit éclair d'appoint peut être bienvenu, sans compter que le risque de déconcentrer ceux qui donnent le spectacle est généralement moins grand que dans une salle fermée ou lors d'une manifestation nocturne.


Qu'elle soit naturelle ou artificielle, la lumière est un élément essentiel pour l'ambiance d'un spectacle ; c'est elle qui doit guider le photographe dans le choix de son matériel et de sa manière d'opérer.

Spectacles nocturnes ou en salle

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De tels spectacles sont toujours éclairés en lumière artificielle car sauf rarissimes exceptions il ne faut guère compter sur le clair de Lune ou sur l'obscure clarté qui tombe des étoiles pour que les spectateurs puissent voir ce qui se passe. Les éclairages de scène sont généralement travaillés avec le plus grand soin et même si c'est difficile, il vaut toujours mieux opérer avec la lumière disponible plutôt que d'utiliser une source supplémentaire, en général un flash. Cela permet en effet de conserver le plus possible l'ambiance lumineuse, l'atmosphère qui se dégage du spectacle. Ceux qui souhaitent obtenir un résultat final en noir et blanc n'ont guère à se soucier des problèmes de température de couleur ou de mélanges de lumières colorées mais les autres doivent bien sûr s'y intéresser de très près.

Éclairages de scène uniformes et constants
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Le cas le plus simple est celui où la scène est éclairée par une lumière abondante, à peu près blanche, uniformément répartie et constante pendant tout le spectacle. Il convient alors simplement de s'assurer que cet éclairage ne provoquera pas l'apparition d'une dominante colorée plus ou moins désagréable. En effet, l'utilisation de lampes à incandescence présentant une température de couleur de 3 200 ou 3 400 K fournit une lumière beaucoup plus orangée que celle du jour à laquelle notre œil s'habitue assez vite, contrairement aux surfaces sensibles qui donnent un rendu objectif. Attention toutefois, certains projecteurs de scène présentent une température de couleur pouvant atteindre 5 400 K, assez proche de la lumière du jour.

L’utilisation d'un négatif couleurs ne pose pas vraiment de problème puisque les dominantes peuvent être assez bien corrigées au moment du tirage. Toutefois, un filtre de conversion approprié permet, au prix évidemment d'une perte de lumière plus ou moins importante, d'obtenir un meilleur rendu en corrigeant par avance l'excès de rouge-orangé.

Pour les diapositives, aucune correction n'est possible après la prise de vues et c'est au chargement de l'appareil qu'il faut choisir le bon film, équilibré pour la lumière du jour ou la lumière artificielle. Si l'appareil est déjà chargé, l'utilisation de filtres de conversion ambrés ou bleutés permet éventuellement de limiter les dégâts.

Les utilisateurs d'appareils numériques bénéficient quant à eux d'avantages considérables par rapport aux fidèles des procédés argentiques. Une fois de plus nous ne saurions trop conseiller, lorsque c'est possible, d'utiliser le mode RAW de façon à pouvoir disposer, au moment de « développer » l'image finale, des informations les plus complètes possibles. Le mode RAW permet en effet non seulement de corriger les dominantes colorées aussi finement que possible, mais aussi de conserver un maximum de détails dans les zones très faiblement ou très fortement éclairées (voir aussi l'article consacré à la photographie en lumière faible).

Faute de mode RAW, les lumières de scène constantes permettent de régler la balance des couleurs sur la position « automatique » mais le mieux reste encore, quand c'est possible, de réaliser une mesure sur un carton gris à 18 % directement soumise à la lumière de scène. D'ailleurs, en photographiant une telle carte, aussi bien en mode RAW qu'en utilisation totalement automatique d'un appareil compact, on dispose d'une plage de référence permettant de trouver très vite les bons paramètres de correction, au moment du travail sur les images finales.

Éclairages variables et effets lumineux
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C'est peut-être, paradoxalement, la situation la plus simple pour régler l'équilibre des couleurs. Comme il n'est pas question de tout changer pour suivre l'éclairage en temps réel, le mieux est encore de ne presque rien faire.

Pour les adeptes du négatif couleurs, il suffit de choisir la bonne sensibilité selon le niveau lumineux du spectacle. Dans le cas des diapositives, le film sera de type lumière du jour, de façon à ne rien perdre des effets lumineux. Même chose ou presque avec un appareil numérique, un enregistrement des fichiers en mode RAW reste la meilleure solution, si l'appareil ne permet d'obtenir que des fichiers JPEG il doit être réglé en position lumière du jour.

L'usage du flash
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Outre que les éclairs ont pour premier résultat immédiat de gêner à la fois ceux qui sont sur la scène et ceux qui sont dans les fauteuils, le flash est véritablement l'engin le plus efficace pour détruire le travail des éclairagistes et partant, la qualité des futures photographies.

D'ailleurs, l'usage du flash est souvent interdit, purement et simplement, dans de nombreuses salles de concert ou de théâtre.

Par ailleurs, trop de photographes amateurs ne se rendent pas compte qu’au-delà de quelques mètres, le petit flash de leur appareil compact ne sert plus à rien... si ce n'est parfois à provoquer le très désagréable phénomène des yeux rouges.

À priori n'importe quel appareil argentique ou numérique peut convenir lorsque la lumière est abondante mais les choses se compliquent quelque peu lorsque les éléments à photographier sont éclairés avec une certaine parcimonie. Dans ce cas le choix judicieux d'un équipement adapté facilite grandement le travail et l'obtention de résultats à la hauteur des espérances.

D'une manière générale ce sont les appareils reflex à objectifs interchangeables qui autorisent la plus grande souplesse de travail, grâce à leurs multiples possibilités de réglage. Ils ont cependant quelques inconvénients, le poids et l'encombrement bien sûr, mais aussi le bruit de déclenchement qui les rend peu discrets, ce qui est souvent rédhibitoire en raison de la gêne potentielle qui peut être causée aux artistes et/ou au public.

Les appareils compacts argentiques ou numériques offrent souvent moins de possibilités mais leur petite taille et leur silence de fonctionnement sont des atouts importants lorsque la discrétion est de mise. L'important est toutefois que l'on puisse accéder facilement aux réglages de la vitesse et du diaphragme, de façon à pouvoir déjouer les pièges présentés par les éclairages de scène. Les appareils entièrement automatiques sont donc généralement déconseillés, sauf évidemment dans les cas les plus simples.

Un objectif grand angulaire de 28 ou 35 mm, voire un 50 mm standard (en 24 x 36), donnera une vue générale du spectacle, en fonction de l'étendue de la scène et de l'emplacement de prise de vue, tandis qu'un téléobjectif de 85 à 200 mm (toujours en 24 x 36), permettra de réaliser des gros plans ou même des portraits. Tout dépend évidemment du spectacle lui-même et du but recherché.

Le conseil général que l'on peut donner est de privilégier autant que faire se peut les grandes ouvertures. Un objectif lumineux permet d'une part d'opérer dans des conditions de lumière difficiles, mais aussi de jouer sur la profondeur de champ pour isoler le sujet principal. De ce point de vue l'utilisation d'un objectif standard peut être recommandée, quand elle est possible, car elle permet de bénéficier à la fois d'une bonne qualité optique, d'une ouverture confortable et d'un coût modéré. Les objectifs de focales nettement plus courte ou nettement plus longue, de même que les zooms, ne sont jamais aussi lumineux que les objectifs standards, même pour ceux qui ont les moyens d'y mettre le prix.

Le choix de l'emplacement

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La question n'est pas anodine car les possibilités de cadrage et de déplacement varient beaucoup d'un spectacle à l'autre.

Dans le cas des spectacles en salle, les déplacements sont généralement interdits ou impossibles et vous devrez opérer depuis votre siège. Par conséquent, vous aurez toujours intérêt à réserver intelligemment une place qui ne limitera pas trop vos possibilités.

Évitez particulièrement de vous trouver juste au pied de la scène, sinon, vous seriez amené à photographier en permanence en contre-plongée, ce qui n'est que rarement judicieux. Par ailleurs, le risque de trouver quelques projecteurs directement dans le champ de l'appareil n'est pas négligeable.

Évitez également de vous trouver dans l'axe de la salle, particulièrement si vous devez photographier un chanteur. En effet, vous risquez de trouver en permanence un micro devant son visage ; une position de trois-quarts sera sûrement plus défavorable. Pour un pianiste, tâchez de vous trouver du côté gauche de la salle, de façon que le mouvement des mains soit visible depuis votre « poste d'observation ».

Photographier les concerts de rock

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C'est un domaine où un minimum de pratique semble indispensable. La combinaison d'éclairs de lumière, de sujets mobiles et d'une ambiance de fond plutôt sombre n'est pas ce que l'on fait de plus facile pour le photographe.

Il est généralement admis que le meilleur équipement pour ce genre de prise de vue est un appareil numérique reflex, cependant, certains appareils numériques compacts peuvent semble-t-il donner de bons résultats, en particulier si on les utilise en mode « sport ». Des objectifs lumineux, ouverts entre 1,4 et 2,8, sont pratiquement indispensables pour opérer dans les conditions de plus faible lumière. les zooms peuvent aussi être intéressants, pourvu qu'ils soient suffisamment ouverts et surtout qu'ils soient capables de donner des images de bonne qualité à pleine ouverture, ce qui est rarement le cas pour optiques de bas de gamme.

Certains photographes préfèrent régler l'appareil en mode manuel plutôt qu'en mode priorité ouverture, mais d'autres recommandent d'utiliser le mode priorité vitesse car beaucoup de spectacles requièrent des poses rapides pour éviter ou réduire le flou de bougé ; il faudra alors pousser la sensibilité vers des valeurs élevées, même avec des objectifs lumineux. En mode manuel, avec une ouverture de base de 2,8 et une sensibilité réglée sur 800 ou 1.600 ISO, on obtient alors des temps de pose de l'ordre de 1/60 à 1/125 s, mais il faut retenir que ce ne sont là que des ordres de grandeur qui doivent être corrigés en fonction de l'équipement disponible, du niveau de lumière sur la scène et des mouvements.

Soyez attentif aux changements d'éclairage, qui accompagnent souvent le rythme de la musique de façon cyclique. Si c'est le cas, cela vous permet de choisir vos réglages par anticipation en fonction des effets lumineux. Les passages doux sont les plus favorables car les mouvements des artistes sont alors plus lents. N'utilisez jamais le flash, même quand ce n'est pas interdit, car non seulement l'éclair perturbe les musiciens et les spectateurs, mais en plus il a pour premier effet de casser les ambiances lumineuses voulues pour le spectacle.

Dans les très grandes salles, à moins que vous ne soyez placé près de la scène, vous n'obtiendrez sans doute pas beaucoup de très belles images, en tous cas pas des images du niveau de celles que produisent les professionnels depuis des emplacements réservés. Préférez les endroits plus intimes, où vous pourrez plus facilement vous glisser jusqu'aux endroits intéressants ; ne soyez pas timide, mais opérez le plus discrètement possible.


Photographier les spectacles de rue

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Généralités

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Si certains spectacles de rue sont relativement statiques, à l'exemple du carnaval de Venise parfois qualifié de « carnaval triste », la plupart relèvent de la fête, du défoulement, du bruit, de la bousculade. Les photographes n'ont donc pas toujours le temps d'opérer tranquillement et par ailleurs le matériel peut être mis à rude épreuve dans les mouvements de foule ou a fortiori dans les bousculades. De plus, si les amateurs et les touristes viennent là pour le plaisir, il est aussi des participants qui sont là pour le « travail » : les pickpockets !

Il en résulte qu'un matériel aussi simple que possible sera toujours le meilleur. Inutile de s'embarrasser d'objectifs macro ou de bazookas chers et pesants, et gare aux fourre-tout laissés plus ou moins ouverts. On considère généralement que l'idéal est donc un appareil compact de bonne qualité ou un reflex équipé d'un petit zoom aussi lumineux que possible, du genre 28-80 mm en 24 x 36 ou équivalent pour les formats inférieurs. Les boîtiers 6 x 6 étaient très appréciés des professionnels dans ce genre d'ambiance, car on pouvait viser facilement tout en les tenant retournés et à bout de bras, en gagnant ainsi un peu de hauteur pour cadrer autre chose que des têtes. Si l'on a la chance de trouver un bon point de vue et de pouvoir y rester, un petit escabeau pliant permet tout à la fois de se tenir en retrait de la foule et de disposer d'une position un peu surélevée et d'angles de prise de vue inaccessibles autrement.

Les questions de droit à l'image

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De nombreuses villes et/ou associations organisent de tels spectacles tout au long de l'année : carnavals, défilés folkloriques, cavalcades, majorettes, musique, poésie, etc. On parle même aujourd'hui des « Arts de la rue ». La rue est a priori un espace public mais pour autant, toutes les prises de vues ne sont pas forcément permises.

En ce qui concerne les artistes, jongleurs, cracheurs de feu ou autres comédiens qui se donnent en spectacle, les choses sont relativement claires : le simple fait de se produire dans la rue vaut, pour le législateur, autorisation de libre photographie. Cependant, les amateurs sont tenus à quelques obligations, en particulier pour d'éventuels usages commerciaux qui pourraient empiéter sur le « territoire » des professionnels. Mitraillez donc tant que vous voulez, mais restez prudents en matière d'utilisation des photographies.

Malgré tout, vous serez peut-être amenés à constater que certains artistes de rue ne supportent pas toujours très bien les chasseurs d'images. Soyez donc discrets et le cas échéant, n'hésitez pas à demander la permission d'effectuer vos prises de vues. Inversement, d'autres artistes en mal d'image ou de publicité auront tendance à en faire trop, à en rajouter, perdant ainsi leur naturel... et vos photos seront alors pour la plupart ratées.

Photographier le public est souvent fort intéressant mais beaucoup plus risqué. Vous risquez de tomber sur de mauvais coucheurs ou sur des couples plus ou moins légitimes qui n'apprécieront guère de voir que leur image a été « volée ». Sans entrer dans les détails du droit à l'image, vous limiterez grandement les risques en restant dans le domaine des « photos de foule », c'est-à-dire des photos sur lesquelles plus de 7 personnes sont reconnaissables.

Attention aussi aux législations particulières à certains pays, qui interdisent pas exemple toute photo de militaire ou de policier ; le mieux est de vous renseigner auprès des autorités du pays, dans le cas où vous auriez quelques doutes.

Le choix du sujet et sa mise en valeur

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Dans la rue comme ailleurs, il convient de bien définir le sujet de chaque photographie. C'est parfois une ambiance, mais le plus souvent un personnage ou un groupe de personnages en action. Il faut éviter d'une part de montrer trop de choses, d'où la nécessité de faire des choix, et d'autre part de montrer des éléments gênants et/ou perturbateurs susceptibles de détourner ou de gêner le regard : poteaux, panneaux publicitaires, personnages ou véhicules importuns, zones claires, etc. Bref, ici comme ailleurs, pensez à simplifier vos images, dans toute la mesure du possible.

Les quelques exemples ci-dessous montrent des défauts classiques, souvent difficiles à éviter, mais qui peuvent parfois être corrigés avec un minimum d'efforts. C'est au moment de la prise de vue qu'il faut savoir anticiper le résultat. Le photographe ne doit surtout pas se laisser hypnotiser par son sujet, mais au contraire il doit surveiller en permanence tous les éléments d'environnement dont la présence dans le cadre pourrait être néfaste à une bonne lecture de l'image finale. Le choix judicieux du point de vue, une faible profondeur de champ (grand capteur, objectif lumineux et diaphragme ouvert, longue focale...), une légère contre-plongée et un cadrage suffisamment serré contribuent grandement à l'obtention d'images intéressantes, où le sujet est bien mis en valeur.

Faire varier l'angle de champ

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Lors d'une manifestation de rue, tout photographe normalement constitué souhaiterait pouvoir être partout à la fois pour engranger le maximum d'images intéressantes. C'est hélas impossible : une fois choisi le point de vue, il est souvent impossible d'en changer et le seul moyen pour changer de cadrage est de changer de focale. Un objectif à focale variable, de bonne qualité, avec une plage de variation suffisamment importante, devient alors l'un des meilleurs choix possibles.

Les vues générales

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Les vues d'ensemble sont souvent intéressantes mais le photographe doit prendre du recul et/ou de la hauteur pour pouvoir embrasser un champ suffisamment large et donner une idée de la foule qui participe, de l'ambiance générale, etc.

Les vues de groupe

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Les personnages ou les chars qui défilent gagnent souvent à être photographiés en groupe, l'intérêt venant alors d'une certaine unité ou, au contraire, d'une grande variété. Selon les cas, il pourra être intéressant, ou non, d'inclure dans la composition de l'image certains éléments tels que le décor de la ville, les spectateurs, etc.

Les plans rapprochés et les portraits

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Les plans rapprochés permettent de mettre l'accent sur un tout petit nombre de personnages, voire sur un seul. Le « vedettariat » involontaire du sujet ne manque pas d'intérêt mais il peut faire perdre l'essentiel de l'ambiance du spectacle. Dans pratiquement tous les cas il faut faire en sorte que le ou les personnages se détachent devant un fond aussi flou que possible, en recherchant une faible profondeur de champ. L'intérêt d'un objectif lumineux trouve ici sa pleine signification.

Souvent, les « modèles » s'aperçoivent qu'ils sont photographiés individuellement, certains peuvent s'en offusquer, ou au contraire « en rajouter », de sorte qu'ils perdent alors leur naturel. Les images « volées » présentent souvent des expressions de meilleure qualité mais posent quelques problèmes d'éthique.

L'environnement de la manifestation

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Selon les circonstances, le décor dans lequel se situe le spectacle peut être parfaitement adapté ou au contraire totalement calamiteux.

Les environnements adaptés

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Dans certains cas il peut être intéressant de montrer l'environnement des scènes photographiées. Cela permet de restituer une ambiance, un cadre intéressant, ou au contraire de montrer à quel point le spectacle semble « déplacé » là où il se déroule.

Cependant, ce sont les acteurs qui doivent être montrés en tant que sujets principaux, la façon de montrer le décor doit donc rester discrète.

Utiliser à bon escient la profondeur de champ

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On sait que l'étendue de la zone de netteté joue un grand rôle dans la plupart des prises de vues. Lorsque le point de vue et la distance focale sont fixés, ce qui définit le cadrage, on ne peut guère jouer que sur le diaphragme. Un objectif très ouvert est indispensable pour limiter la zone de netteté et faire en sorte que le sujet se détache devant un arrière-plan flou.

Changer de point de vue et opérer en contre-plongée

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Le principe est universel, il s'agit de cacher les éléments indésirables derrière le sujet lui-même. Parfois, un décalage latéral de quelques centimètres suffit, sinon la contre-plongée constitue une bonne solution générale, mais attention au contrejour !

Les spectateurs

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Enfin, comme c'est toujours le cas lors des spectacles de rue, il y a des photographies intéressantes à faire non seulement avec les acteurs du défilé, mais aussi avec les spectateurs, surtout s'il s'agit d'enfants qui se laissent facilement transporter quelque peu en-dehors du monde réel !

Rechercher des détails intéressants

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Tout ce qui peut être photogénique, insolite ou informatif est bon à prendre !

Photographier les feux d'artifice

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Ce sujet présente suffisamment de spécificités pour être traité à part.

pour en savoir plus : voir l'article spécifique sur la photographie des feux d'artifice


Spectacles en général

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  • LACZ, Gérard (d'après) .- La photo de spectacle et ses 1001 pièges. In : Chasseur d'Images, n° 13, 1er décembre 1978 - 30 janvier 1979, pp. 42-52.
  • COGNÉ, Guy-Michel .- Un œil magique sur la magie [photos de Zakary Belamy]. In : Photofan, n° 8, 5 décembre 2005, pp. 52-63.
  • DRUEL, Pascal .- Heavy Metal, décibels en images. In : Photofan, n° 12, octobre-novembre 2006, pp. 101-109.
  • LOAËC, Ronan .- À force de photographier le groupe Looping, il décroche la pochette de leur CD [photos de Patrick Wink]. In : Photofan, n° 2, juin-juillet-août 2004, pp. 52-57.
  • MIELE, Pascal .- La magie du blues [photos de musiciens de jazz par Michel Cambon]. In : Photofan, n° 7, 3 octobre 2005, pp. 56-63.

Spectacles de rue

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  • DAMPIERRE, Marie .- Si on allait au carnaval ? In : Chasseur d'Images, n° 4, mars-avril 1977, pp. 37-40.

Images en réserve

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Thèmes photographiques